Le 11 septembre 2024, le Schéma Directeur de la Région Île-de-France environnemental (SDRIF-e) a été officiellement approuvé par le Conseil régional d'Île-de-France. Fruit d’une large concertation menée depuis 2022 avec tous les acteurs du territoire, ce document déterminera l’aménagement de la région d’ici à 2040. A la suite de l’enquête publique organisée dans 158 lieux répartis dans toute la région et qui a permis de récolter 8 735 contributions, la commission d’enquête a rendu, début mai, un avis favorable sans réserve sur ce document cadre.
Ce document stratégique d’aménagement et de développement durable, qui succède au SDRIF adopté en 2013, introduit de nouvelles orientations afin de répondre aux défis climatiques, environnementaux et démographiques de la région.
Le SDRIF-e constitue un cadre de référence pour l’ensemble des politiques publiques d’aménagement en Île-de-France à l’horizon 2040. Il fixe des objectifs ambitieux en matière de transition écologique, de sobriété foncière et de résilience face aux changements climatiques. Parmi les orientations phares, on retrouve l’optimisation des espaces déjà urbanisés, la limitation de l’étalement urbain (13 % du territoire francilien et la quasi-totalité des espaces verts sont sanctuarisés), et la protection des espaces naturels et agricoles (38 000 hectares d’espaces agricoles et 160 00 hectares d’espaces de nature seront préservés de toute urbanisation).
L’un des points majeurs du SDRIF-e est l’intégration plus stricte des enjeux environnementaux dans les décisions d’aménagement. Les projets immobiliers, notamment ceux impliquant des surfaces importantes, devront respecter des critères plus rigoureux en matière de réduction des émissions de CO², de gestion des eaux pluviales et de biodiversité. De même, le schéma impose de nouvelles contraintes en termes de préservation des terres agricoles et des espaces verts, limitant ainsi les possibilités d’urbanisation dans certaines zones.
Ces orientations se traduiront par une modification des règles d’urbanisme locales, notamment à travers les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) qui devront être mis en compatibilité avec les objectifs du SDRIF-e. Pour les institutions souhaitant développer des projets sur le territoire francilien, il est donc essentiel d’anticiper ces évolutions réglementaires et d’intégrer ces nouvelles exigences dès la phase de conception.
Le SDRIF-e s’inscrit dans un cadre réglementaire déjà dense, en lien avec le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) et les Schémas de Cohérence Territoriale (SCOT). Ces différents documents doivent être articulés afin de garantir une cohérence dans la planification régionale. Pour les investisseurs et promoteurs, cette harmonisation représente une étape supplémentaire dans la validation des projets, nécessitant une attention accrue à l’ensemble des documents de planification en vigueur.
À présent voté par la Région, le nouveau SDRIF-E sera soumis au Conseil d’État pour approbation par décret.
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