Le schéma traditionnel familial est en pleine évolution, donnant ainsi naissance à de nombreux modèles : familles « décomposées », familles recomposées, familles monoparentales, familles homoparentales ou encore familles transfrontalières.
En l’espace de vingt ans, le nombre de familles recomposées n’a cessé de croître et représente désormais une famille sur dix. La part des familles monoparentales a augmenté encore plus vite : plus d’une famille sur cinq. L’augmentation de la mobilité internationale des Français est, elle aussi, une réalité.
Le nouveau visage des familles se conjugue donc au pluriel.
Si le rôle de nos instances politiques, juridiques, sociales et éducatives est de permettre à ces nouvelles familles de se doter de tous les moyens juridiques pour améliorer leur vie, en questionnant le droit existant et son évolution, comme la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui, ce n’est pas toujours suffisant.
Ne faut-il pas, pour construire « la famille de demain » s’appuyer sur les choix individuels portés par chacun tels que le choix d’une alliance, d’une parenté, ou même d’être mobile dans l’espace mondial, afin de jongler avec la multiplicité des liens juridiques qui se dessinent à travers elle ?
Afin d’appréhender dans les meilleures conditions les mutations de la cellule familiale créatrice de nouveaux liens juridiques et la mobilité internationale génératrice d’éléments d’extranéité, il est fondamental d’adopter une approche dynamique, à géométrie variable, de l’organisation et de la planification patrimoniale tant d’un point de vue spatial que temporel.
Couples internationaux, planification successorale internationale, patrimoine mondial, organisations patrimoniales transgénérationnelles, PMA, GPA, adoption sont autant de concepts qui s’agrègent et se rencontrent dans le domaine du droit patrimonial de la famille, et qui s’appuient tout naturellement sur l’ingénierie de juristes capables de manier habilement les interférences de toutes les composantes de cette matière complexe.