Comment transformer des bureaux vacants et souvent obsolètes pour répondre aux besoins de logements ? Ce sujet embarque des considérations économiques et techniques propres à la rénovation lourde.
Selon le baromètre BNP Paribas Real Estate, 9 millions de m² de bureaux étaient vacants en France en 2024, et selon ImmoStat, 5,6 millions de m² en région parisienne en 2025. À l’heure du zéro artificialisation nette, du décret tertiaire et de la sobriété environnementale, transformer ce patrimoine tertiaire vacant s’annonce comme une voie d’avenir pour répondre à la crise du logement, densifier la ville et recycler un bâti obsolète. L’observatoire régional de l’immobilier en Île-de-France (Orie), estime que leur « recyclage » permettrait de créer jusqu’à 150 000 logements pour 340 000 personnes. Le besoin est évalué entre 565 000 et 760 000 habitations selon les estimations. Actuellement, environ 25 000 m² sont en cours de transformation, un volume modeste par rapport aux défis en matière d’habitat selon le club Ville aménagement.
Depuis quelques mois, le sujet revient néanmoins en force dans les politiques publiques. La ministre du logement Valérie Létard a lancé en mars 2025 un plan pour accélérer la mutation de bureaux en logements, assorti d’un appel à manifestation d’intérêt.
L’adoption de la loi Daubié par le Sénat en juin devrait contribuer à lever certains freins.
Retrouvez l’avis d’experte de Michèle Raunet “La Loi Daubié, un top départ” dans l’article “Habiter dans d’anciens bureaux” paru dans Les Cahiers techniques du Bâtiment n° 434 – Septembre 2025, p. 42 [accès abonnés]