Les défis environnementaux et climatiques ainsi que le développement et la pérennisation du télétravail sont autant d’éléments qui ont conduit à s’interroger sur le devenir du premier pôle tertiaire européen : le quartier de La Défense. Repenser l’aménagement de ce quartier est impératif : en 2024, le taux de vacance s’élevait à près de 14% soit près de 500 000 m² de bureaux vides ! Pour maintenir une attractivité, La Défense doit se transformer à l’aune des enjeux actuels pour devenir un quartier mixte adapté au changement climatique, l’objectif final étant d’être le premier quartier mondial post-carbone.
Le groupement « La Défense » composé de Groupama Immobilier, Société Générale, Axa IM, Allianz France et Unibail, étudie, depuis 2023, les possibilités exceptionnelles de transformation offertes par ce quartier.
Le 5 mars dernier, à l’occasion d’un colloque au cours duquel les investisseurs du groupement ont présenté 15 propositions pour repenser le quartier, il a notamment été proposé la création d’un incubateur pour les startups ou encore le développement de l’Université ouverte de la Défense. Une des propositions consisterait également à rendre le quartier plus habitable en transformant le parvis en une véritable place jardin. L’objectif, à terme, étant de convertir sur 10 ans 275 000 m² d’espaces vides en de nouveaux usages : loisir, logement, commerces de proximité et enseignement supérieur.
Toutefois, pour réussir cette transition, le président de l’établissement public local Paris La Défense, Georges Siffredi, a clôturé le colloque en évoquant la nécessité de prévoir une loi d’exception afin de lever les freins existants pour pouvoir enfin réussir la transformation attendue de ce quartier. Une telle loi permettrait de modifier les règles d’urbanisme et les normes de sécurité incendie afin de faciliter, entre autres, la transformation de bureaux en logements.
Un texte pourrait être déposé fin septembre 2025, Georges Siffredi arguant qu’: « À un moment donné, il faut rentrer dans le processus », et demande à l’Etat de faciliter les démarches. Le préfet des Hauts-de-Seine a répondu à cette demande par l’affirmative : « Reçu 5/5, l’État prendra sa part dans la transformation de La Défense ».