Paroles à la Banque Transatlantique - Lors de sa 4ème consultation annuelle de l’Observatoire de l’expatriation*, la Banque Transatlantique a mesuré l’intérêt des Français de l’étranger pour l’investissement immobilier en France et dans leur pays de résidence.
Les expatriés sont des Français « presque » comme les autres, ils aiment la pierre ! Ainsi, plus de trois quarts des expatriés sont propriétaires d’au moins un bien immobilier, contre 60% des Français résidant en France. Relevons que 64% des expatriés possèdent un bien dans le pays où ils vivent. Néanmoins, la détention d’un patrimoine immobilier en France n’est pas en reste puisque près d’un tiers d’entre eux sont propriétaires d’un bien dans notre pays. Planifier sa retraite (55%) et disposer d’un pied-à-terre (44%) apparaissent comme les principales motivations avancées par les expatriés. Un chiffre qui pourrait encore progresser au cours des prochaines années, près d’un tiers de ces Français affirmant qu’ils ont l’intention d’acquérir un bien en France.
Notre enquête montre également que les expatriés expriment leur confiance dans le marché immobilier et que celui-ci est un des marqueurs de leur attachement envers la France mais qu’ils rencontrent des freins importants dans leur démarche d’investissement.
La faible volatilité du marché immobilier français est sûrement un élément primordial d’attractivité. Certains régimes fiscaux attractifs, tels que le statut de Loueur Meublé Professionnel (LMP), sont de plus facilement accessibles aux expatriés.
Cependant, plusieurs freins sont mentionnés pour l’acquisition d’un bien immobilier en France. Près de la moitié des expatriés soulignent que le prix de l’immobilier en France est dissuasif. Pour un tiers des expatriés, la fiscalité est identifiée comme un inconvénient (51% jugent qu’elle est plus favorable dans le pays de résidence contre 20% seulement en France).
Les Français résidant à l’étranger peuvent-ils facilement financer et concrétiser leurs investissements immobiliers en France ?
L’accès au crédit est une des principales difficultés rencontrées par les expatriés (24%). Si recourir à une banque française est très attractif, car elle peut se garantir sur le bien en prenant une hypothèque et prête à taux fixe et à long terme avec des conditions de taux plafonnées par le taux d’usure, l’emprunteur expatrié se heurte bien souvent à la difficulté des banques à évaluer sereinement ses revenus et charges donc sa capacité de remboursement. Nombre d’entre elles restent donc prudemment à l’écart de ce marché et seules celles disposant d’une expérience acquise de longue date ou d’équipes dédiées formées aux spécificités de l’expatriation sont en mesure de répondre aux attentes des expatriés. Pour stimuler l’acquisition par les expatriés de biens immobiliers situés dans notre pays, la constitution préalable d’une épargne financière en France peut être conseillée car elle facilitera l’obtention d’un crédit bancaire en offrant des garanties complémentaires à la banque ou en réduisant le montant de l’emprunt nécessaire. Il ne sera pas inutile non plus de fournir à la banque tous les éléments d’explication relatifs au train de vie et de démontrer ainsi sa capacité de remboursement. Demander conseil et faire appel à des experts dédiés (banques ou agences immobilières spécialisées mais aussi notaires disposant d’un département international comme Cheuvreux, courtiers en crédit, etc.) permettra enfin de mettre toutes les chances du côté de l’acquéreur. Signature électronique à l’appui, il est même désormais possible de réaliser une telle opération de A à Z depuis l’étranger, malgré les contraintes propres à l’éloignement.
Merci à Vincent Joulia, membre du directoire de la Banque Transatlantique
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* La 4ème consultation de L’Observatoire de l’expatriation mesure l’intérêt des Français de l’étranger pour l’investissement immobilier en France et dans leur pays de résidence. Consultation du 6 au 18 janvier 2023, 4 979 répondants en partenariat avec l’association Union des Français de l’Etranger (Ufe) et l’institut de sondages Opinionway.