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Réformes fiscales au Royaume-Uni / Tax Reforms in the UK

15 Déc 2025 Newsletter

Le 6 avril 2025, le régime fiscal britannique applicable aux personnes ayant un profil international a été profondément modifié. L’ancien régime reposait sur la notion de « domicile » comme facteur de rattachement pour l’imposition. Le domicile diffère de la résidence ou de la simple présence physique dans un pays. En résumé, si les parents d’une personne n’étaient pas originaires du Royaume-Uni et que cette personne pouvait démontrer qu’elle n’avait pas l’intention de vivre de manière permanente au Royaume-Uni, elle n’était pas considérée comme domiciliée au Royaume-Uni. Depuis avril 2025, le domicile n’est plus pertinent pour la fiscalité ; le facteur de rattachement est désormais le nombre d’années de résidence au Royaume-Uni. Le traitement fiscal, avant et après la réforme, varie selon qu’il s’agit de l’impôt sur le revenu et les plus-values, ou des droits de succession. Décryptage par Andrew McIntyre, Wedlake Bell LLP

I. Revenu et plus-values

Ancien régime

Sous l’ancien régime, les personnes résidentes au Royaume-Uni mais non domiciliées pouvaient éviter l’imposition des revenus et plus-values étrangers. Cependant, il y avait une condition essentielle : ces fonds ne devaient pas être rapatriés, ni utilisés au Royaume-Uni. Par exemple, un dividende d’une société française pouvait rester exonéré s’il était versé sur un compte hors Royaume-Uni et non dépensé ou transféré au Royaume-Uni.

Ce régime, appelé « remittance basis », était gratuit pendant les 7 premières années consécutives de résidence. Ensuite, une redevance annuelle de 30 000 £ ou 60 000 £ s’appliquait. Après 15 années consécutives, ce régime n’était plus disponible. Certains trusts protégeaient la plupart des revenus et plus-values étrangers de l’impôt britannique, parfois au-delà de la limite des 15 ans, sous conditions.

Nouveau régime

Le nouveau régime introduit des aspects plus généreux, contrebalancés par des restrictions.

Le point le plus favorable est que les revenus et plus-values étrangers peuvent désormais être librement rapatriés au Royaume-Uni sans imposition.

La restriction principale est que ce traitement n’est disponible que pendant les quatre premières années de résidence, après une période d’au moins dix ans hors Royaume-Uni. Cette période de quatre ans commence dès la première année de résidence. Ainsi, si une personne est résidente en année 1 mais non-résidente en année 2, il ne lui restera que deux années du régime favorable.

Les revenus et plus-values étrangers antérieurs à avril 2025 restent soumis à l’ancien régime : ils doivent rester hors Royaume-Uni pour être exonérés. Toutefois, il y a une opportunité de les faire considérer utilisés au Royaume-Uni avant le 5 avril 2027 avec un taux réduit de 12 %. Alternativement, on peut le faire avant le 5 avril 2028 avec un taux de 15 %.

 

II. Droits de succession 

Ancien régime

Les personnes non domiciliées n’étaient pas imposées sur les actifs situés hors Royaume-Uni, sauf s i elles étaient liées à un bien résidentiel britannique.

Après 15 années consécutives de résidence, même les actifs étrangers entraient dans le champ des droits de succession.

Il était possible de prolonger ce traitement favorable en créant des trusts avant la fin de la 15ème année.

Nouveau régime

Les personnes ayant été résidentes au Royaume-Uni pendant au plus 10 des 20 dernières années bénéficient des mêmes exonérations que précédemment pour les actifs étrangers.

Les trusts ne peuvent plus prolonger cette exonération. Cependant, les trusts créés avant l’annonce de la réforme le 30 octobre 2024 conservent la plupart des protections, avec quelques exceptions.

*

Le nouveau régime se veut plus simple et atteint cet objectif, les anciennes règles sur le domicile étant très complexes.

Il est aussi plus favorable, car il ne requiert plus de conserver les revenus et plus-values hors Royaume-Uni.

Certains critiquent la durée réduite à 4 ans, contre 15 auparavant. Toutefois, la majorité des contribuables abandonnaient l’ancien régime après 7 ans en raison des coûts élevés. Dans ce contexte, 4 ans ne paraissent pas excessifs.

Ces règles offrent plus de souplesse aux personnes s’installant au Royaume-Uni pour organiser leurs affaires. Bien qu’un conseil préalable reste utile, les conséquences d’une absence de planification sont moins sévères qu’auparavant.

Le domicile demeure pertinent pour des aspects non fiscaux, tels que la validité d’un testament ou l’interprétation de ses termes.

 

Andrew McIntyre, Wedlake Bell LLP.

Andrew est un solicitor anglais spécialisé en fiscalité et en succession au Royaume-Uni. Il parle français, espagnol et italien.

 

**

On 6 April 2025, the UK tax regime for individuals with an international background changed significantly.

The previous regime focussed on the concept of « domicile » as a connecting factor for tax purposes.

Domicile is different to residence or mere physical presence in a particular country.  Broadly, if a person’s parents were not from the UK and they could show that they did not intend to live permanently anywhere in the UK, the person would not be domiciled within the UK.

Since April, domicile is no longer relevant for tax purposes and the number of years of UK residence is the connecting factor.

The tax treatment, both before and after the changes, differs depending on whether one considers tax on income and gains, or Inheritance Tax.

 

I. Income and gains

Previous regime

Under the previous regime, individuals who were UK resident, but who were not domiciled in the UK, could prevent non-UK income and gains from being taxed.  However, there was an important condition: they were required to avoid bringing the income or gains to the UK, or otherwise using them in the UK.  For example, if a taxpayer received a dividend from a French company, they could prevent UK tax on it, provided they received the dividend into a non-UK bank account and did not spend or move the money into the UK.

This regime, known as the remittance basis, was free during the first 7 consecutive years of UK residence.  After that, a charge of £30,000 or £60,000 each year applied.  Following the end of the 15th consecutive year of UK residence, the remittance basis was no longer available.

Certain trusts protected most types of foreign income and gains from UK tax.  This favourable treatment could last beyond the 15 year limit, and indeed indefinitely, subject to conditions.

Current regime

The new regime sees some more generous aspects, balanced by some restrictions.

The most generous aspect is that non-UK income and gains no longer have to be kept outside the UK.  Rather, they can be freely brought to the UK and remain exempt from tax.

The main restriction is that the treatment is only available for the first four years of UK residence.  This four-year period must follow a period of at least 10 years’ non-UK residence.  The four-year period commences from a single year of UK residence.  Therefore, if a person is UK resident in Year 1, but non-UK resident in Year 2, they will only have a further two years of the favourable regime available.

Non-UK income and gains which arose before April 2025 still fall under the previous regime.  Therefore, they have to remain outside the UK to remain tax-free.  However, UK residents have an opportunity to treat funds as used in the UK by 5 April 2027, to benefit from a highly reduced tax rate of 12%.  Alternatively, they can wait until 5 April 2028 and pay a tax rate of 15%.

 

2. Inheritance Tax

Previous regime

Under the previous regime, individuals who were not domiciled in the UK were not subject to Inheritance Tax on assets outside the UK.  The assets had to not be linked to UK residential property, such as companies holding those properties.

After the 15th year of consecutive residence, even non-UK assets were brought within the scope of Inheritance Tax and the favourable treatment ended.

Individuals could effectively extend this favourable treatment, by creating trusts before the end of the 15th consecutive tax year.

Current regime

Under the new regime, individuals who have been UK resident for no more than 10 of the previous 20 years receive the same exemptions from Inheritance Tax on non-UK assets as previously.

Trusts are no longer able to effectively extend the exemption from Inheritance Tax.

However, trusts created before the reforms were announced on 30 October 2024 continue to benefit from most of the protections, with some exceptions.

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The new regime is aimed to be simpler and it achieves that objective, as the previous rules regarding domicile were highly complex.

The new rules are also much more favourable, in no longer requiring income and gains to be kept outside the UK.

Critics have pointed to the shorter period of 4 years under the new regime, which seems radical when compared to the previous period of up to 15 years.  However, the vast majority of taxpayers chose to opt out of the previous regime after 7 years, due to the high fees.  In that light, a period of four years does not appear so drastic.

The new rules allow clients moving to the UK more time to plan their affairs.  Whilst advice before moving is still useful, the consequences of not doing so are not as severe as under the previous regime.

Domicile remains relevant for non-tax purposes in many respects, such as whether a client’s Will is valid, the law applicable to the interpretation of words in a Will and other aspects.

 

Andrew McIntyre, Wedlake Bell LLP.

Andrew is an English solicitor specialising in UK tax and succession.  He speaks French, Spanish and Italian.

 




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