L’Observatoire régional du foncier (ORF) en Ile-de-France publie pour la première fois une note de tendance recensant et analysant les transactions immobilières et les valeurs foncières sur le marché francilien. Sur la période 2017-2019, les premiers résultats mettent en évidence le poids du foncier à urbaniser qui représente 20% des valeurs du marché foncier global, et le rôle joué par les professionnels qui sont à l’origine de plus de la moitié des échanges de valeurs entre eux.
Un triple enseignement peut également être tiré sur la même période de référence :
1/ Le constat d’un recul de l’activité :
En 2020, il se confirme une baisse relative de l’activité du marché foncier régional avec une année se terminant avec un recul de l’activité, d’autant plus marqué qu’il intervient après le record de 2019, chute de 9% du nombre de transaction entraînant un repli des volumes financiers de 14% et une baisse de 11,5% des surfaces échangées.
Ce repli est marqué notamment autour des quartiers des futures gares de transport en commun.
L’activité reste principalement concentrée autour de la ligne 15, les gares de Val-de-Fontenay et de Saint-Denis-Pleyel totalisant plus de la moitié du volume financier de cette ligne.
2/ La poursuite de la baisse de la consommation d’espaces naturels agricoles et forestiers (ENAF) :
L’ORF met en évidence, pour l’année 2020, la poursuite de la baisse de la consommation d’ENAF en conformité avec l’objectif de zéro artificialisation nette à l’horizon 2050. La consommation brute d’ENAF s’est élevée à 777 hectares en 2020 en Ile-de-France, en recul de 20% par rapport à 2019 et de 29% par rapport à 2018.
3/ Des nouvelles tendances mises en lumières par le Mode d’occupation du sol (MOS) :
Le Mode d’occupation du sol (MOS) développé par l’Institut Paris Région, fournit tous les 4 à 5 ans une image de l’occupation des sols en Ile-de-France. Il en ressort, qu’entre 2017 et 2021, la consommation brute francilienne a augmenté de 11%, 996 ha/an contre 899 ha/an entre 2012 et 2017.
La reprise économique observée depuis 2008 se lit au travers de la très forte progression des espaces d’activités économiques et logistiques, particulièrement en grande couronne, où le foncier est plus disponible et abordable qu’en zone centrale.
Les surfaces dédiées au bureau sont en diminution et celles dédiées au commerce restent stables voire diminuent également, notamment en petite couronne. Ces tendances pourraient se poursuivre avec l’essor du télétravail.
Les différentes campagnes du MOS ont permis d’observer la poursuite du e-commerce et l’émergence de nouveaux usages avec la progression des emprises dédiées à la production d’énergies renouvelables qui – dans le contexte de crise énergétique – sont appelées à se développer.