de David Richard, RDI n° 10 – Octobre 2018, p. 484
Le BIM se présente facilement comme l’immeuble numérique. Toutefois, bien que doté d’une certaine légitimité, le propos mis à l’épreuve du droit des biens, soulève au moins autant de questions qu’il n’apporte de réponses. Si le BIM s’articule facilement avec les droits réservés de la propriété intellectuelle, son intégration dans le monde des biens du code s’avère plus délicate. Tout en pouvant se prévaloir avec prudence de la qualification de bien incorporel absolu, le BIM, composé a minima de données et d’une maquette 3D, peine à être saisi d’une façon unitaire. En dehors de sa dimension théorique, la question revêt de véritables enjeux, car le BIM, avatar de l’immeuble réel, pourrait – à terme – devenir un rival de taille pour son modèle.