Dans le contexte actuel d’effondrement de la biodiversité, il devient urgent de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et de tendre vers la neutralité carbone. En ce sens de nombreuses initiatives sont menées pour respecter les objectifs de l’Accord de Paris avec le maintien d’un réchauffement climatique ne dépassant pas 1,5°C. L’un des secteurs sur lequel on peut agir est celui de l’immobilier et précisément sur ses conséquences sur la biodiversité. Dès lors, des acteurs se sont interrogés sur cet enjeu ; le 17 novembre 2021, plusieurs partenaires de l’immobilier se sont lancés dans l’initiative « Biodiversity Impulsion Group » (BIG) pilotée par l’Observatoire de l’Immobilier Durable. L’objectif de cette initiative est d’intégrer les enjeux de la biodiversité dans la conception et la gestion des projets immobiliers en France en mesurant les impacts de manière à pouvoir piloter les progrès. Le bilan d’étape a eu lieu le 16 novembre dernier. Il est question précisément d’un programme de recherche et d’actions collectives afin d’élaborer des outils de mesure des bénéfices de la biodiversité à l’échelle d’un projet immobilier.
Les travaux menés par les partenaires du BIG s’articulent autour de trois leviers d’action :
- mesurer la biodiversité en créant un outil cartographique d’aide à la décision et ses co-bénéfices pour les bâtiments et les usagers,
- rendre accessible ces référentiels aux acteurs de la filière par le biais de la plateforme Resilience for real estate qui héberge les indicateurs,
- accompagner les professionnels dans le passage à l’acte pour la préservation du vivant.
En pratique, l’approche globale consiste à partir du contexte via des relevés de données cartographiques pour y greffer dessus soit le bâtiment existant en indiquant ses caractéristiques, soit le projet nouveau et enfin, en déterminer les indicateurs de co-bénéfices parmi lesquels le rafraichissement, la gestion des eaux pluviales et le bien-être.
Delphine Mourot, directive du programme BIG a précisé, à l’occasion du bilan d’étape, que la première étape du programme consiste à élaborer « des indicateurs sur l’état de la biodiversité par site partant du constat que pour le vivant chaque bâtiment s’insère dans un écosystème qu’il faut connaitre ». Des indicateurs sont disponibles tant sur l’état de la biodiversité que sur le potentiel d’accueil de biodiversité pour un bâtiment selon ses caractéristiques.
A été lancé le 16 novembre dernier, le premier référentiel des co-bénéfices liés à la présence de la nature sur un site, les deux autres référentiels seront lancés en 2024. Le souhait du BIG est d’élargir ces indicateurs à l’échelle d’un ensemble immobilier et non plus seulement d’un unique projet.
Consulter le site de Biodiversity Impulsion Group